Devenir agent de sécurité constitue un choix pertinent si l’on souhaite trouver un emploi très rapidement. En France, le secteur de la sécurité privée était en croissance continue depuis 2010 (avant la crise du coronavirus) et les embauches ne cessaient d’augmenter d’une année sur l’autre : 155 800 en 2016, 164 800 en 2017, et 198 300 en 2018. On peut légitimement évoquer un secteur en plein boom, dont le poids économique ne cesse de croître. En effet, en dix ans, le secteur est passé d’un chiffre d’affaires de 5,5 milliards à 7,5 milliards d’euros. En théorie, la profession d’agent de sécurité a donc tout d’un métier d’avenir : les besoins ne se démentent pas et le marché du travail de la sécurité est très fluide. Pourtant, en dépit de cet essor, la situation se révèle assez loin d’être idéale en réalité, que ce soit pour les agents de sécurité ou pour les agences de sécurité privée (en particulier celles de petite taille puisque les grandes entreprises et les ETI accaparent plus de 50% du marché).
Le marché de la sécurité privée pesait 7,56 milliards d’euros en 2018. Sa croissance cumulée entre 2010 et 2018 s’élève à plus de 33%. Une telle hausse pourrait laisser croire à un marché prospère et à de bons salaires, mais en pratique, ce n’est pas vraiment le cas.
Pour un agent de sécurité, trouver un emploi ne constitue pas vraiment un problème, tant la demande est forte et le taux de turnover élevé. Le secteur compte près de 200 000 embauches par an pour presque autant de départs (198 300 embauches en 2018). Un agent de sécurité est quasiment sûr de trouver un poste rapidement, quels que soient ses diplômes et son expérience, en particulier en Ile-de-France et dans les grandes villes de province. Il arrive même que des candidats soient embauchés alors qu’ils ne possèdent pas encore le diplôme.
Le taux d’embauche du secteur se montait à 112% en 2018. Ce taux est calculé en faisant le rapport entre le nombre d’embauches et le total de l’effectif salarié de l’année précédente.
Source : Enquête de branche – Prévention – Sécurité – Données 2018
Il faut savoir en revanche que 81,5% des embauches se font en CDD (chiffre de 2018), alors que ce chiffre n’était que de 47% en 2008. Cette perte de stabilité de l’emploi n’est toutefois pas spécifique au secteur, puisque 9 embauches sur 10 en France se font faites en CDD en 2017, tous domaines d’activité confondus.
Malgré la crise sanitaire du coronavirus de 2020 et son impact désastreux sur le secteur de l'événementiel (et par conséquent sur les besoins en sécurité de ce secteur), les perspectives à long terme demeurent bonnes, avec notamment en ligne de mire les jeux olympiques de Paris en 2024, qui nécessiteront le recrutement de milliers d’agents de sécurité. Une étude présentée par le Comité d’Organisation des JO en avril 2019 parlait d’un besoin de 20 000 à 30 000 agents supplémentaires. De plus, le niveau d’insécurité en France, combiné à la menace terroriste, a pour conséquence des besoins importants et durables en matière de sécurité.
Le salaire net mensuel moyen d’un agent de sécurité en CDI varie entre 1357€ (coefficient 120) et 1443€ (coefficient 140). Ce salaire net moyen est à comparer avec le montant du SMIC net mensuel en France qui se chiffre à environ 1220€ en 2020. La différence paraît trop faible, compte tenu des responsabilités, des contraintes, et des risques inhérents au métier. On peut également le comparer avec le salaire net mensuel moyen en France qui se monte à 2250€, ainsi qu’avec le salaire médian en France qui est de 1789€ pour le privé (cela signifie que 50% des salariés du privé gagnent plus que 1789€, et 50% gagnent moins). Dans les deux cas, le salaire moyen d’un agent de sécurité est inférieur. Il faut également savoir que les conditions salariales d’un agent de propreté s’avèrent meilleures que celles d’un agent de sécurité, alors que ce dernier doit suivre une formation (ce n’est pas obligatoire dans le domaine du nettoyage), recycler ses connaissances, doit parfois accomplir des missions stressantes (par exemple des interventions sur alarme) et peut potentiellement subir des provocations, voire se trouver au centre d’une altercation (mais tout dépend du poste occupé, certains étant moins exposés que d’autre).
Comment expliquer cette situation alors que les besoins en sécurité augmentent et que le marché est en croissance depuis 10 ans ? La raison majeure réside dans le critère de décision principal (parfois unique) de beaucoup de donneurs d’ordres publics et privés : le prix. Les décideurs se tournent fréquemment vers l’offre la plus basse, sans se poser de question, et sans faire preuve de prudence quant à la qualité des prestations fournies. La conséquence directe est que beaucoup d’agences de sécurité font tout à l’économie, afin d’être très compétitives et de proposer un tarif le plus bas possible, bien souvent trop proche, voire en deçà, du prix de revient. Ce nivellement vers le bas a bien évidemment un impact négatif sur les salaires et les conditions de travail.
Seule une meilleure sensibilisation et un changement de politique des donneurs d’ordres pourra faire entrer le secteur de la sécurité privée dans un cercle vertueux, synonyme de meilleure qualité de service, de meilleures marges, et de salaires plus élevés. Trop de décideurs ne revoient leurs critères de sélection qu’après une ou plusieurs expériences malheureuses avec des sociétés ne respectant rien mais qui proposaient le tarif le plus attractif (et qui parfois sous-traitent les missions pour des prix encore plus bas que les leurs). Pour une entreprise ou un organisme public, les conséquences d’un mauvais choix basé uniquement sur le prix peuvent se révéler très lourdes : règles non respectées, intrusions mal prises en charge, marchandises volées, matériel endommagé, locaux dégradés, retard et perte de journées d’exploitation, etc.
Il existe plusieurs types d’agent de sécurité et les missions sont suffisamment variées pour que tous les agents puissent trouver un poste qui leur convienne, quelles que soient leurs préférences (rester au bureau, patrouiller sur le terrain, assurer la réception des visiteurs, ou travailler avec son chien dans le cas des agents cynophiles, etc.)
Vous retrouverez un descriptif des différents types d’agent de sécurité (Agent de Prévention et de Sécurité, agent cynophile, agent incendie, agent évènementiel, etc.) dans notre fiche métier sur les agents de sécurité.
Pour un Agent et de Prévention et de Sécurité (APS), les missions pourront être par exemple les suivantes :
Il existe plusieurs façons de devenir agent de sécurité.
Formation initiale : il est possible de s’orienter vers ce métier dès l’issue du collège ou bien après le bac :
Formation continue : la formation continue, destinée aux adultes, s’effectue dans un centre de formation privé agréé. Voici quelques exemples de formations continues :
Le coût des formations continues varie 1000€ et 5000€ en fonction du diplôme visé. Pour un CQP APS, il faut prévoir entre 1500 et 1800€ TTC.
Beaucoup d’agents disposent de plusieurs diplômes. Typiquement : le CQP APS, le diplôme SSIAP1 (afin de savoir comment réagir en cas d’incendie), le certificat SST (Sauveteur Secouriste du Travail, afin de promulguer les premiers soins aux victimes d’accidents du travail), et l’habilitation H0B0 (Habilitation électrique non-électricien : elle permet aux salariés non-électriciens d’effectuer des opérations non électriques et d’éviter les dangers, par exemple sur un chantier avec du matériel électrique). Pour plus d’informations sur les différentes formations, vous pouvez consulter notre fiche métier sur les agents de sécurité.
Une fois sa formation sélectionnée, l’aspirant agent de sécurité doit choisir son centre de formation. Il en existe des centaines. Les centres de formation dispensent également les recyclages qui sont obligatoires et qui permettent de rafraîchir ses connaissances. Un CQP APS est à renouveler tous les 5 ans par exemple. Lors de la pré-inscription, le centre remet à l’élève une attestation de pré-inscription qui lui permettra d’entamer les démarches pour obtenir la carte professionnelle.
Afin d’exercer le métier d’agent de sécurité, il est nécessaire de détenir la carte professionnelle délivrée par le CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité), sauf pour les agents incendie qui n’en ont pas besoin. Celle-ci se procure en obtenant l’attestation de pré-inscription fournie par le centre de formation, puis surtout en suivant la formation avec succès. Une fois l’examen réussi, la demande de la carte professionnelle est à effectuer sur le site du CNAPS.
Le CNAPS va vérifier que le diplôme a bien été obtenu, et que le casier judiciaire du candidat est vierge. La carte est renouvelable et valable pour une durée de 5 ans. Le CNAPS est un organisme étatique chargé d’encadrer les activités de sécurité privée. Il a été créé en 2010 et il est placé sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur. Il est notamment chargé de délivrer les cartes professionnelles aux agents, les autorisations d’exercer aux sociétés de sécurité privée (personnes morales), ainsi que les agréments de dirigeant aux gérants ou présidents d’entreprise de sécurité (personnes physiques).
Au départ, dans une optique de moralisation de la profession, détenir un casier judiciaire vierge constitue un prérequis pour devenir agent de sécurité. Si par la suite, un agent commet un délit ou bien un crime (qu’il soit en fonction ou non), il va théoriquement perdre sa carte professionnelle, le CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité) ayant le pouvoir de retirer sa carte à tout moment. En pratique, à moins qu’il n’y ait une dénonciation, le problème ne se pose que lors de la demande de renouvellement de la carte professionnelle auprès du CNAPS, qui va contrôler le casier judiciaire de l’agent lors de l’examen de la requête de reconduction. Lorsque le CNAPS constatera que l’agent a été mis en cause dans une affaire pénale en consultant le fichier Taj (Traitement d'antécédents judiciaires), le renouvellement sera refusé. En utilisant les téléservices du CNAPS, un employeur ou un client pourra vérifier la validité de la carte professionnelle de l’agent. Un agent a donc tout intérêt à bien se comporter afin de conserver sa carte professionnelle, qui lui est indispensable pour exercer son métier.
Les conditions de travail dépendent évidemment de la structure employeuse. Si celle-ci est sérieuse et alloue le budget, le personnel, et les moyens nécessaires à la bonne tenue des prestations, les conditions de travail seront satisfaisantes. Si en revanche, la structure fait à l’économie, les conditions de travail peuvent devenir pénibles, avec des conséquences sur le moral des agents de sécurité. Par exemple, si les agents sont en sous-effectif (par exemple un seul agent au lieu de deux pour surveiller un chantier la nuit) et mal équipés, leur moral sera miné et la sécurité mal assurée.
Le travail isolé avec très peu de contacts extérieurs peut engendrer du stress et un sentiment d’insécurité. Ces risques peuvent être diminués en fournissant une PTI (protection du travailleur isolé) ou un DATI (dispositif d'alarme pour travailleur isolé) à l’agent. Il s’agit d’un appareil permettant d’alerter automatiquement les secours en cas de perte de verticalité de l’agent (c’est-à-dire s’il fait une chute et reste au sol de façon prolongée). Il faut également bien définir les contacts possibles pour l’agent, comme par exemple un collègue ou bien un cadre d’astreinte, afin d’atténuer la sensation d’isolement.
Pour certains missions (par exemple la garde d’un chapiteau), il peut arriver que le client ne mette pas de local à la disposition de l’agent, qui doit alors passer la nuit dans sa voiture, avec pour seul chauffage celui de son véhicule.
Être rondier intervenant sur alarme peut également comporter des difficultés. Par exemple, un rondier peut être contacté plusieurs fois dans la nuit pour aller effectuer des levées de doute, à la suite de fausses alertes. Il peut arriver qu’il y en ait une dizaine en une nuit, nécessitant de parcourir des centaines de kilomètres.
Les deux missions avec des conditions difficiles ci-dessus n’ont été mentionnées que dans l’optique d’illustrer des exemples de cas pénibles. Il ne faut ni les ignorer, ni en faire une généralité, certains agents de sécurité travaillant dans de très bonnes conditions.
Certaines postures peuvent entraîner des douleurs dorsales ou podales sur le long terme. Par exemple, les agents de sécurité des centres commerciaux doivent rester debout toute la journée.
La tenue de l’agent est normalement fournie par l’entreprise de sécurité. Elle est réservée aux heures de service et ne doit pas provoquer de confusion avec les uniformes de la police ou des pompiers. Peu d’agents disposent de vestiaires attitrés chez les clients.
Certains agents travaillent de nuit et le week-end. Pour en savoir plus sur les éventuelles difficultés du métier d’agent de sécurité, vous pouvez lire notre article dédié.
Le risque d’agression, surtout verbale, est important pour un agent de sécurité :
Ces agressions sont très rarement suivies de plainte. Seules 2,5% des agressions ont entraîné une plainte. Même si la violence n’est que verbale en majorité, ces situations de tension dues à des comportements hostiles peuvent être stressantes et usantes à la longue. Dans les cas les plus graves, des menaces de représailles dans le cadre privé peuvent être mises à exécution.
Une formation initiale spécifique est nécessaire pour le maniement des armes :
Ces formations sont sanctionnées par un examen et par la délivrance d’une certification. Une fois la certification obtenue, il sera nécessaire de se soumettre à un entraînement annuel de Maintien des Acquis et des Compétences (MAC) : 2 séances de 7 heures pour les armes de catégorie D et 4 séances d’une heure pour les armes de catégorie B.
La formation au maniement des armes des catégorie B nécessite une autorisation préalable, différente de celle nécessaire à l’obtention de la carte professionnelle. Le fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes (FINIADA) est consulté avant que l’autorisation préalable ne soit accordée.
Seules les structures ad hoc, c’est-à-dire créée spécifiquement dans le but d’employer des agents de sécurité armés, pourront obtenir une autorisation à condition d’être en mesure de justifier l’existence d’un risque exceptionnel.
L’armement des agents devrait rester un phénomène marginal. En effet, seulement 1 à 2% des agents de sécurité seront armés, d’après les estimations du Ministère de l’Intérieur.
Les prestations de gardiennage, constituent des services qu’il est fortement recommandé d’externaliser. En effet, la surveillance constitue un secteur particulier qu’il faut bien connaître afin de prendre les bonnes décisions. Il est donc plus simple de passer par une agence plutôt que d’essayer d’embaucher directement un agent de sécurité.
Grâce à son expérience, une agence de sécurité saura vous conseiller de façon pertinente sur le type et le nombre d’agents de sécurité qui vous conviendront le mieux à vos besoins, dans le respect de la réglementation. Une bonne agence mettra à votre disposition des agents de sécurité autorisés à exercer (c’est-à-dire en possession d’une carte professionnelle en cours de validité) et compétents.
De plus, en raison d’un nivellement des prix vers le bas, les marges sont plutôt faibles dans le domaine de la surveillance. Vous n’économiserez donc pas grand-chose en embauchant directement des agents. Vous pourrez parfaitement maîtriser votre budget en passant par une agence, puisqu’il vous sera très simple de faire varier les horaires et le nombre d’agents de sécurité en fonction de l’évolution de vos besoins. En outre, vous vous épargnerez la gestion des ressources humaines qu’impliqueraient des embauches.
Comme nous l’avons évoqué dans le paragraphe sur les salaires, le prix ne doit surtout pas constituer le seul critère sur lequel se basera votre choix.
En effet, la sécurité privée est un secteur particulier, assez semblable à celui du bâtiment, dans la mesure où le taux de fraude y est élevé. En raison de la propension des clients à aller au moins cher sans prêter suffisamment attention au sérieux et à la qualité des services du prestataire, les prix sont tirés vers le bas, au détriment de la fiabilité. Ces tarifs trop bas constituent un réel problème pour la rentabilité du secteur.
De plus, il faut savoir que la responsabilité d’un donneur d’ordre est engagée dans le cas où la société de sécurité à laquelle il a fait appel, dans le contrat d’un contrat important, se rend coupable de pratiques illicites, telles que la fraude aux cotisations sociales. Il est donc dans l’intérêt des décideurs de sélectionner une agence de sécurité sérieuse, respectueuse des règles, et dont la grille des tarifs est raisonnable (un coût horaire de 17€ HT de l’heure doit être considéré comme le prix plancher absolu, même pour un volume horaire dégressif très important). L’intérêt est double : bénéficier de prestations de qualité et ne pas être poursuivi pour pratique de travail illégal de la part du prestataire. Ce risque est réel : en 2014, le taux de fraude dans le domaine de la sécurité privée était de 29% selon l’Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale). Les sanctions à l’encontre du donneur d’ordre peuvent être lourdes, le principe de « responsabilité solidaire » ayant été instauré en 2014 avec la loi Savary (LOI n° 2014-790 du 10 juillet 2014 visant à lutter contre la concurrence sociale déloyale). Ainsi, en cas de défaut de vigilance, le donneur d’ordre peut-être poursuivi et condamné solidairement à payer les taxes, impôts, et cotisations sociales dues par le fraudeur. Des sanctions pénales (amende et peine de prison) peuvent également être appliquées. Il est donc fortement recommandé, lorsque vous choisissez votre prestataire de sécurité privée, de rechercher à la fois une qualité et un prix favorable, et non de vous tourner vers le prix le plus bas sans prendre en compte d’autres éléments dans votre réflexion.
Les critères sur lesquels sélectionner votre prestataire sont donc :
La profession d’agent de sécurité s’est largement démocratisée ces vingt dernières années. On rencontre en effet différents types d’agents de sécurité lors de multiples situations issues de la vie quotidienne : dans les supermarchés et les centres commerciaux, le matin en arrivant au bureau ou à l’usine, à l’entrée des administrations publiques (mairie, CAF, etc.), à l’entrée et à l’intérieur les stades, etc. Les attentes des clients sont donc généralement conformes à la réalité du métier. L’idée reçue qu’un agent de sécurité est forcément un homme grand et costaud n’est plus vraiment d’actualité. Par exemple, la carrure d’un agent incendie ou d’un agent cynophile n’a que peu d’importance. Néanmoins un agent au gabarit impressionnant sera plus dissuasif, par exemple dans le contexte d’un établissement nocturne présentant des risques de rixes et de personnes alcoolisées.
Dans la plupart des situations, un bon agent de sécurité est une personne d’un calme à toute épreuve, pédagogue, et diplomate, qui saura désamorcer les situations conflictuelles. Il est d’ailleurs assez fréquent qu’une personne très agressive se calme rapidement d’elle-même lorsqu’elle se retrouve confrontée à un agent respectueux et serein. Un agent a tout intérêt à rester calme, afin d’éviter d’envenimer la situation, et ne pas se retrouver dans une rixe risquant de lui coûter le renouvellement de sa carte professionnelle. Etant formé aux premiers secours, un bon agent de sécurité saura également réagir efficacement en cas d’accident ou de malaise.
Comme n’importe quel citoyen, un agent de sécurité n’a pas le droit de faire usage de la force, sauf en cas de légitime défense, à condition que cette défense demeure proportionnée par rapport à l’attaque subie. Toujours comme n’importe quel citoyen, un agent peut appréhender un voleur pris en flagrant délit afin de le remettre à la police. En pratique, s’il est témoin d’un vol, un agent tentera de rendre la confrontation la plus discrète possible et de ne pas humilier le voleur, conformément à ce qui lui a été enseigné durant sa formation (appréhender le voleur sans être agressif ni accusateur).
En revanche, depuis la loi de 2018, les agents de surveillance humaine, vidéosurveillance, et gardiennage peuvent porter des armes de catégorie D dans le cadre de leurs fonctions, à condition d’avoir passé les formations nécessaires et d’avoir obtenu la certification et l’autorisation requises. Cf. paragraphe sur l’armement des agents de sécurité. Rappelons que porter sur soi (ou transporter dans son véhicule) une arme de catégorie D est interdit à un citoyen ordinaire.
De façons générale, les agences de sécurité privée préfèrent éviter les missions trop courtes, dans les provinces reculées (trop loin des grandes villes), et dangereuses (présentant des risques d’altercations avec des personnes alcoolisées par exemple). A moins d’être dans une ville de région parisienne facilement accessible ou bien une commune proche d’une grande ville, les missions de moins de 5 heures pour un seul agent présentent peu d’intérêt pour les sociétés de sécurité privée, compte tenu du déplacement et des frais administratifs et logistiques. Elles pourront éventuellement vous proposer un forfait. Dans la plupart des cas, elles ne pourront pas vous proposer un tarif à l’heure pour ce type de mission très courte et ponctuelle.
Les agences de sécurité recherchent prioritairement des missions à l’année en entreprise pour la surveillance d’un immeuble, d’un site industriel ou d’un entrepôt, ou bien des missions de plusieurs semaines qui requièrent plusieurs agents, comme par exemple la surveillance d’un chantier. La sécurisation d’un événement professionnel durant plusieurs jours (ou au moins une journée entière) et nécessitant plusieurs agents événementiels suscitent également leur intérêt. Les missions confiées par des particuliers et consistant à sécuriser un domicile ou une soirée privée pour seulement 1 à 4 heures sont moins intéressantes pour les agences, mais demeurent bonnes à prendre si elles ne nécessitent pas un déplacement trop important.
Nous avons listé ci-dessous quelques exemples de situations nécessitant d’être sécurisées et que les agences de sécurité peuvent prendre en charge :
De plus en plus de particuliers font appel à des prestations de sécurité privée afin de sécuriser leur domicile ou bien les événements qu’ils organisent. Voici quelques exemples de situations qu’il est recommandé de sécuriser en sollicitant les services d’agents de sécurité :
Outre leur rôle de dissuasion et d’intervention, les agents de sécurité pourront aussi rassurer et rendre plus sereins des particuliers (ou des employés) ayant déjà été victimes d’un cambriolage traumatisant ou d’une agression.